À l'heure où en France explose l'antisémitisme (mais il ne faut pas employer ce mot déshonoré : on en a tous les codes mais jamais le mot) sous couvert d'"antisionisme", à l'heure où localement, à l'appui de la mémoire des justes protestants de la dernière guerre mondiale protégeant les juifs, des protestants bataillent pour soutenir les juifs mis en cible par l'"antisionisme" — que font nos instances, que fait Réforme ? Ils diffusent largement (trois pleines pages de Réforme du 12.12.24), sous les motifs de "justice" et "réconciliation", un vocabulaire digne de 1984 d'Orwell ("La vérité, c'est le mensonge", "la guerre, c’est la paix", "la liberté, c’est l’esclavage") : "génocide", "apartheid"…, qui transforme les juifs en bourreaux, en cibles vivantes. (Sans jamais s'interroger sur le sens ni sur la réalité de tels mots !) Merci Réforme, merci les porte-parole du protestantisme français !
R. Poupin
L'"antisionisme" cache s'est vrai la haine des juifs et oublie l'antisémitisme de certains hadiths sur lesquels se basent les islamistes un peu partout !
RépondreSupprimerEt si on commençait par utiliser les bons termes et rendre à la judeophobie ce qui relève de la haine du juif et à l’antisémitisme ce qui relève de la haine des populations sémites ?
SupprimerCher "Anonyme", le problème dans votre proposition est que les "populations sémites" sont historiquement précisément les juifs : le commentaire suivant, cité par Christophe Pella, explique très bien cela :
Supprimer"Un autre article reprochant au pasteur Isaac une vision binaire. Deux points en particulier qui sont typiques de l'antisémisme contemporain : « La notion selon laquelle Isaac et ses compatriotes arabes ne peuvent pas être « antisémites » parce qu'ils sont eux-mêmes des sémites est absurde. Wilhelm Marr, qui a inventé l'expression « antisémitisme », a fondé la Ligue des antisémites pour harceler et persécuter les Juifs en Allemagne à la fin des années 1800. Les Juifs ont été harcelés et persécutés en Terre sainte par des Arabes comme Haj Amin Al-Husseini, le Grand Mufti de Jérusalem, et au Moyen-Orient en général par le gouvernement irakien soutenu par les nazis en 1941, par exemple. Soutenir, comme l'a fait Isaac, que les Arabes ne peuvent pas être antisémites est tout simplement une diversion irresponsable dont lui et sa maison d'édition devraient avoir honte.
L'idée que l'antisionisme n'est pas de l'antisémitisme est une autre absurdité. L'antisionisme ne consiste pas seulement à « critiquer » Israël, mais à nier la légitimité du droit des Juifs à l'autodétermination et à la souveraineté. Pour Isaac, cacher cet agenda tout en affirmant le droit palestinien à un État, qui a été offert à de nombreuses reprises aux Palestiniens, est un acte d'hypocrisie bigote ». Traduit de l'anglais avec DeepL . com (version gratuite) https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.camera.org%2Farticle%2Fmunther-isaacs-new-book-more-about-conflict-than-peace%2F%3Ffbclid%3DIwZXh0bgNhZW0CMTAAAR0PVBUDs0042V3UR3TI9JLCubvazsHs87GehC1WVsq9P6E1gIA417xHwMw_aem_1oPATEE9xlfb3YuXpPq-Og&h=AT348MqjaU5qyxwj8QYDVVHPsYMjHKqTbBp2We3PnRfMDe-ANZ1MGdWsuf_sUPtFZgVD0-Ja6GHvJRJkTJ5wzM_OwOQ6Q2RQoyfR7hr4oKiNAwh0LfpvL9SATlROjgHZ_lemCGJAtPUJpfPvbA&__tn__=R]-R&c[0]=AT3gXC0lFDfYbVJKmbHi78In6NwKE0yMA6FlaJI4svDEz1lzWddwJzx8ImFb7a6JU_1fgO9g2PO-7LZ12QPBCOqq9QUxLhIMJLKDklGImA8wwRpZo9zc6AR9uZDF7CN1jKAqISSfyrcR3rAuLDDuzi_aEZFW_U_Pp_YEkJiMt8pUTPRNk9coUWwV7He7X1I-6LRCrIi7P5Czke3Dr16o2vl2LwRRvIo "
(vous retrouverez ce commentaire ici : https://www.facebook.com/groups/52048732144/posts/10162123087057145/?comment_id=10162123253157145&__cft__[0]=AZVsvZD9E0FhRP9mVs1BugDHLLFamLl06S6lECBfJIDR-8jAn821p2I6SiAtRfWa76mMeDi7CRTI9NsYPyIfT1-OgP2om5UO7il4y6bPqhE9ji9h6ZtozhZBo2FyyW8VJZ7caX_OwAHGMyW3YaSlMJ4UPBXxuq2AMOdAVgDVNu1xkqC0CpJ2Ed7bvKMT-z5Dor_H3Tq0E0yXh4_gtOM9hk6w&__tn__=R]-R )
Merci pour cette réaction courageuse, qui ne m’étonne guère de ta part. Il est évident que je la partage totalement.
RépondreSupprimerIl faut effectivement donner leur sens aux mots et comprendre que tous ces termes (antijudaïsme, antisémitisme (détourné de sa portée strictement linguistique – cf. langues sémites de mêmes racines), judéophobie, antisionisme) ne correspondent, par un effet de « dilatation » sémantique dans des contextes historiques différents (et donc géopolitiques) qu’à la haine pure et simple parfois mal déguisée, du juif. Ces mots dans leurs successives occurrences (et leur habile substitution : comment parler d’antisémitisme après la Shoah ?) ne s’annulent pas, bien au contraire – comme on voudrait le laisser croire et ça marche ! - mais se renforcent et ne font ainsi qu’accroître cette haine abjecte tout en donnant une sorte de bonne conscience (et d’impunité) à ceux qui les utilisent. Peut-être par ignorance, manque de culture pour certains, facilement influençables et qui aboient sans savoir avec la meute. Mais Réforme !