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dimanche 31 mars 2024

Passé de la mort à la vie


‭Si vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ siège à la droite de Dieu.‭
‭Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.‭
‭Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.‭
‭Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.‭
(Colossiens 3, 1-4)

“Il est plus facile que l’on croit de se haïr. La grâce est de s’oublier. Mais, si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même, comme n’importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ.”
(Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne)

Qui écoute ma parole et croit en celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais est passé de la mort à la vie.
(Jean 5, 24)

vendredi 20 octobre 2023

Aux confins de la perdition


“— Besièrs est tombée voilà trois ou quatre jours. Nul n'y a survécu.”
Alaïs tituba vers un banc.
“Ils ont tous… trépassé ? bégaya-t-elle, horrifiée. Femmes et enfants ?
— Nous touchons là aux confins de la perdition, déclara Pelletier. Si l'on peut perpétrer de telles atrocités sur des innocents…”
(Kate Mosse, Labyrinthe, LdP p. 490 — à propos du sac de Béziers, 22 juillet 1209)

“Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre,‭ ‭et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux.‭ ‭Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi.” ‭
(Luc 4, 5-7)

“Le monde entier gît sous le pouvoir du Mauvais.”
(1 Jean 5, 19)

“Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.”
(Jean 8, 44)

Il y eut un temps où le mensonge “argumentait”, où le révisionnisme tentait de la sorte de cacher les crimes qu'il voulait nier, ou ce qui gênait sa conception du monde et de l'histoire. Vient le temps où le mensonge ne se donne même plus cette peine !
Dix jours après l'innommable massacre antisémite perpétré par les terroristes du Hamas, apparaissent, comble du révisionnisme, des propos soutenant, devant la peur de la menace qui pèse sur les assassins cachés derrière les civils et les otages, que les atrocités du 7 octobre n'ont jamais eu lieu ! De sorte que la victime passe pour le coupable quand elle tente de se défendre !
Surprenante inaccessibilité à la compassion pour les victimes de ce pogrom de la part de ceux qui n'en ont pas manqué pour les victimes du Bataclan et qui n'ont alors rien trouvé à redire à la volonté équivalente d'en finir avec Daech. Aucune opposition alors contre les attaques de Mossoul et Raqqa avec leurs victimes civiles. Pour ne rien dire des bombardements indiscriminés au Yémen, des millions d'assassinés au Congo, ou du nettoyage ethnique contre les Arméniens, etc., pas plus qu'en 1970 contre la Jordanie s'en prenant… aux Palestiniens. À croire que les survivants de la Shoah, comme ces grand-mères prises en otage, sont restés quantité négligeable ! (Ignominie supplémentaire des geôliers, "libérant" le 24 octobre pour les entendre dire qu'elles ont été "traitées humainement", leurs proies enlevées dans la violence qui massacrait leurs proches !)

--> Origines…

Entrer dans l'Histoire c'est entrer dans le malheur (“car la gloire de ces royaumes m’a été donnée”, dit le diable en Luc 4, 6), d'autant plus sûrement qu'on est proche de la Source l'Être — redoutable élection ! Avoir été contaminé par la présence de la Source de l'Être au Sinaï, en avoir contaminé une terre. “Je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris” (Zacharie 12, 3). Voir qui s'est approché de la Source de l'Être, ou y aspire, entrer en contradiction avec l'Histoire, au près ou au loin. “Le besoin de pureté du pays occitanien trouva son expression extrême dans la religion cathare, occasion de son malheur.” (Simone Weil, En quoi consiste l'inspiration occitanienne ?, 1942)

Être sorti de l'Histoire, en avoir été chassé, appauvri (Ro 11, 12 & 15) par les empires, Rome et les nations enrichies en l'attente de la plénitude d'au-delà de l'Histoire… jusques à quand ?

RP, octobre 2023

dimanche 15 janvier 2023

Kundera & Grünewald catharisants ?


« Si, récemment encore, dans les livres, le mot merde était remplacé par des pointillés, ce n’était pas pour des raisons morales. On ne va tout de même pas prétendre que la merde est immorale ! Le désaccord avec la merde est métaphysique. L’instant de la défécation est la preuve quotidienne du caractère inacceptable de la Création. Deux choses l’une : ou bien la merde est acceptable (alors ne vous enfermez pas à clé dans les waters !), ou bien la manière dont on nous a créés est inadmissible.
Il s’ensuit que l’accord catégorique avec l’être a pour idéal esthétique un monde où la merde est niée et où chacun se comporte comme si elle n’existait pas. Cet idéal esthétique s’appelle le kitsch.
C’est un mot allemand qui est apparu au milieu du XIXe siècle sentimental et qui s’est ensuite répandu dans toutes les langues. Mais l’utilisation fréquente qui en est faite a gommé sa valeur métaphysique originelle, à savoir : le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde ; au sens littéral comme au sens figuré : le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l’existence humaine a d’essentiellement inacceptable. »
(Milan Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être, folio p. 356-357)

Mais… "La Parole est devenue chair" (Jean 1, 14)

Grünewald encore…



L'inacceptable assumé…



King Crimson, Dangerous Curves | alb. The power to believe

jeudi 24 décembre 2020

Parole devenue chair

‭Temps unique et éternel…
« la parole est devenue chair…
‭Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans l'intimité du Père, est celui qui l’a exprimé.‭ »
(Jean 1, 14 & 18)


Une rose a fleuri…



Bach - Messe en si mineur - Et incarnatus est | Philippe Herreweghe

mardi 4 février 2020

Mila, Caïphe et Ponce-Pilate


Blasphème ! Tel est, selon les Évangiles, le prétexte de la condamnation de Jésus. En fait, le vrai motif est politique : Jésus dérange le désordre établi dans une complicité entre Rome, la vraie puissance régnante, et les pontifes judéens, avec leur chef Caïphe, qui doivent leur trône au pouvoir romain. Car c'est bien là le motif officiel de la condamnation de Jésus, inscrit sur la croix : « Jésus de Nazareth, roi des Judéens ». C'est la véritable raison, que l'on retrouve dans la bouche de ce même Caïphe, selon l'Évangile de Jean : « il vaut mieux qu'un seul homme meure que tout le peuple » (Jean 18, 14), dit-il face à la menace d'une opération massive de la police romaine si les rumeurs messianiques autour de Jésus, perçues comme politiques, persistent. Ce même Caïphe qui s’exclame par ailleurs (Matthieu 26, 65) : « Il a blasphémé. Qu’avons-nous encore besoin de témoins ! Vous venez d’entendre le blasphème. » Prétexte que ce blasphème qui consiste, toujours d'après Caïphe selon les Évangiles, à s'être appliqué une prophétie du Livre de Daniel (cf. Matthieu 26, 64). Quant au pouvoir réel, Ponce-Pilate, représentant attitré de Rome, il s'en lave les mains.

Que nous dit cet épisode, outre le fait que Jésus a été condamné au prétexte au fond politique de blasphème ? Cet épisode enseigne précisément que l'accusation de blasphème est un prétexte éminemment politique, toujours ! Dès la Torah, disant Dieu comme irreprésentable, le blasphème est subverti et dévoilé comme il est à nouveau dévoilé lors du procès de Jésus. Que blasphémer en effet ? que caricaturer de Dieu si nul ne sait comment il est ? Aussi lorsque la notion de blasphème est maintenue par la Torah, manque la précision de ce à quoi elle s'adresse : des figures représentées ? un monarque absolu, fût-il figure céleste ? Il n'y en a plus ! La pointe du déchaînement contre les blasphémateurs et les blasphématrices qui déboucherait sur la violence à leur endroit est bel et bien émoussée. Ainsi entre un Dieu invisible, au-delà de tout nom, et donc inblasphémable, et un crucifié pour blasphème, est dévoilée la réalité éminemment politique de ce prétexte immémorial de toute lâcheté.

Jésus dénoncé pour blasphème, comme prétexte, le blasphémateur s'avère n'être rien d'autre que celui qui met en cause un pouvoir qui ne tient que de la terreur qu'il fait peser lâchement en prétextant défendre un Dieu qu'ipso facto il prétend décrire. Où l’accusation de blasphème, à bien y regarder, s'avère idolâtre, en plus d'être lâche, prétexte à ne pas dire clairement une volonté d'imposer un pouvoir sur les cœurs et les âmes… suscitant par la menace une lâcheté supplémentaire, celle de ceux qui ont bien senti le problème et qui jouent les fiers à bras en blasphémant là où il n'y a pas de risque ! Quel risque à offenser ceux qui professent tendre l'autre joue ? En revanche, les mêmes fiers à bras sont bien plus timorés quand le blasphème vaut menace de mort ! Où se vérifie à nouveau qu'il est bien en tout cela question de pouvoir, question indubitablement politique.

Où une Mila s'avère malgré elle vraie dénonciatrice de veaux d'or, d'idoles de la force brute (figures de pouvoir, à commencer par celui du jeune mâle, vexé d'être éconduit par le courage avec lequel elle mettait le holà au pouvoir sur elle auquel il prétendait) ; elle en devient témoin du Dieu inrisible ! contre quelque idole (fût-elle idole unique) que ce soit…

RP

mardi 16 avril 2019

"Élevé de terre..."

« ... J’attirerai à moi tous les hommes. » (Jean 12, 32)



*

« Ils me feront un temple, et Je demeurerai au milieu d'eux. » (Exode 25, 8)

*

« Râbi'a, durant le pèlerinage à La Mecque, face à la Ka'aba, dit : "Voici donc l’idole que l'on adore sur terre. Soyez-en sûrs : Dieu n'en a jamais franchi la porte et n'y a jamais séjourné." » (Râbi’a al-Adawiyya, env. 713-801, Propos XXV – trad. Salah Stétié)

dimanche 23 juillet 2017

Silence


« [Kyria…,] très heureux de trouver quelques-uns de tes enfants vivant dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père. » (2 Jean 1, 4)
« Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il en subira la perte ; pour lui il sera sauvé, mais comme au travers du feu. » (1 Corinthiens 3, 15)
« […] il y eut dans le ciel un silence d’environ une demi-heure. » (Apocalypse 8, 1)

jeudi 27 octobre 2016

Passion selon saint Jean


"Hier soir à l'église des Billettes, la Passion selon saint Jean. On lit avant l’Évangile de Jean où, tout au moins à partir de l’arrestation de Jésus, on n'entend qu'une diatribe contre les Juifs. L'antisémitisme chrétien est le plus virulent de tous, car le plus profond et le plus ancien. On se demande comment on peut lire des textes pareils en public." (Cioran, Cahiers 1957-1972 [10 mars 1965], Paris, Gallimard, 1977, p. 269)


Bach - Passion selon Saint Jean BWV 245 | Nikolaus Harnoncourt

dimanche 2 décembre 2012

Sur le concept...


(Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu / Salvator Mundi, peint par Antonello da Messina)

Luc 18:32
Le Fils de l’homme sera livré aux païens ; on se moquera de lui, on l’outragera, on crachera sur lui,

Matthieu 16:22-23
Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.
Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.

Jean 18:10-11
Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ?


"Dans la pièce de Castelucci, ce qui m'a vraiment interpellé positivement, c'est que la déchéance d'un homme qui perd ses moyens prend à témoin le visage de Dieu fait homme." (François Boespflug, Eglise en Poitou, 28.11.12 n° 194 p. 27.)

"Ce regard du Christ est central et rencontre chaque spectateur, individuellement." (Castelucci, cité par Danielle Vergniol, Le Protestant de l'Ouest, 11.12 n° 309, p.12.)

dimanche 13 mai 2012

Quoique...


Quoique, selon le texte, et malgré son souhait (Jean 20, 25), et malgré Le Caravage (et tant d'autres peintres), Thomas n'a pas eu à toucher !...
Jean 20, 27-28 : "'Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d'être incrédule et deviens un homme de foi.'
Thomas lui répondit : 'Mon Seigneur et mon Dieu.'"
... Avant même d'avoir eu à toucher...

Antonio Vivaldi - Gloria

lundi 7 mai 2012

Pictavii



« À nouveau, Jésus leur dit: "La paix soit avec vous. Comme le Père m'a envoyé, à mon tour je vous envoie." » (Jean 20, 21)



J. Pachelbel - Canon en ré maj.