lundi 17 octobre 2022

Chute de l'esprit (2)

« Une chrétienté prêchant l'amour du prochain n'a pourtant pas protesté immédiatement contre l'esclavage, la torture, les procès en sorcellerie, toutes sortes d'atrocités qu'elle a non seulement cautionnées, mais commises. […] "Ce souvenir devrait […] défendre à jamais [le christianisme] de toute arrogance […]". » (Laurent Gagnebin, Albert Schweitzer, DDB, 1999, p. 113 - cit. Schweitzer, Ma vie et ma pensée, Albin Michel, 1966, p. 261)




« Quant à nous, nous avons abandonné l’illusion que la religion vivante puisse découler logiquement de la connaissance du monde. Nous avons la certitude que le monde ne peut amener à la connaissance de Dieu, qui est personnalité morale. Nous regardons en face la terrible énigme que le monde représente pour nous et nous luttons pour ne point douter de Dieu. Nous osons avouer que les forces agissant dans le monde sont à bien des égards fort différentes de celles que nous attendrions de la part d’un Créateur bon et parfait. Nous osons avouer que maints aspects de la nature et de nous-mêmes s’imposent à nous comme quelque chose de mauvais. Nous sommes […] profondément conscients que Dieu ne peut être saisi par l’intelligence, mais bien par la foi qui dit : "malgré tout, je m’attache à toi”. » (Albert Schweitzer, Les religions mondiales et le christianisme, L’Âge d’Homme, 1975, p. 48-49)

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