« Si une hérésie chrétienne, n’importe laquelle, l’avait emporté, elle ne se serait pas perdue dans les nuances. Plus téméraire que l’Église, elle aurait été aussi plus intolérante, car plus convaincue. Le doute n’est pas permis : victorieux, les Cathares eussent surpassé les Inquisiteurs. Ayons pour toute victime, si noble soit-elle, une pitié sans illusions. »
(Emil Cioran, Le Mauvais Démiurge, Œuvres p. 1254)
« Victorieux » !…
Où se pose le problème du pouvoir (que n'ont pas eu, ni voulu, les cathares), pouvoir dont l'exercice est d'autant plus redoutable que ses tenants sont plus convaincus d'être dans le vrai…
Une réussite des cathares eut été leur ruine sous cet angle, leur faisant fatalement courir le risque de se retrouver ayant « surpassé les Inquisiteurs ».
« Le diable, l’ayant élevé, lui montra [à Jésus] en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. » (Luc 4, 5-7)
Jésus a résisté, mais quid du reste des hommes ?… Y compris les plus apparemment purs…
« Je fais peu de cas de quiconque se passe du Péché originel. » (Emil Cioran, Aveux et anathèmes, Œuvres p. 1646)
« Victorieux » !…
Où se pose le problème du pouvoir (que n'ont pas eu, ni voulu, les cathares), pouvoir dont l'exercice est d'autant plus redoutable que ses tenants sont plus convaincus d'être dans le vrai…
Une réussite des cathares eut été leur ruine sous cet angle, leur faisant fatalement courir le risque de se retrouver ayant « surpassé les Inquisiteurs ».
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« Le diable, l’ayant élevé, lui montra [à Jésus] en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. » (Luc 4, 5-7)
Jésus a résisté, mais quid du reste des hommes ?… Y compris les plus apparemment purs…
« Je fais peu de cas de quiconque se passe du Péché originel. » (Emil Cioran, Aveux et anathèmes, Œuvres p. 1646)
King Crimson, Epitaph
Si une hérésie chrétienne, n’importe laquelle, l’avait emporté, elle ne se serait pas perdue dans les nuances. Plus téméraire que l’Église, elle aurait été aussi plus intolérante, car plus convaincue. Le doute n’est pas permis : victorieux, les Cathares eussent surpassé les Inquisiteurs. Ayons pour toute victime, si noble soit-elle, une pitié sans illusions. » (Emil Cioran, Le Mauvais Démiurge, Œuvres p. 1254)
RépondreSupprimervraiment dégueulasse de faire croire que des convaincues le doute n'est pas permis cela est valable pour les catholiques de l’époque mais pas pour les Cathares car ils étés très tolèrent ils ne devaient pas tuer même pas un animale , car dans une réincarnation ils savaient que se que vous avais fait dans une vie antérieur vous le payerez dans votre vie actuel ,plus dégueulasse ses gens incapables de gagné leur vie sans salir des gens exceptionnel en semant le doute
les parasites qui se prennent pour de grand Historien , déduction de grand CON DE SALAUD
Ce n’est pas la première fois que je suis pris à partie par un commentateur qui, au mieux ne sait pas lire, au pire est tellement bardé de préjugés qu’il comprend l'inverse de ce que j’ai écrit. Plus rare en revanche d’en subir des injures grossières, et en majuscules, avec forces imprécations ! Quelle tolérance !
RépondreSupprimerRelisons donc ensemble ce que j’ai écrit, commentant l’aphorisme de Cioran, procédant de son humour grinçant (manifestement mon commentateur tient à ce que son manque d'humour soit criant !).
Je redis donc ce que j’ai tenu à préciser, à savoir que les cathares n’ont “ni eu ni voulu” le pouvoir. En effet, contrairement à mon commentateur lançant des imprécations, des menaces de “payer” ! (à ce sujet, je signale que je ne suis pas payé, non plus que je ne “gagne ma vie” pour mes réflexions personnelles - qui valent ce qu’elles valent) ; contrairement, donc, à mon commentateur, les cathares ont montré, en ne voulant aucun pouvoir, pas même celui des menaces et autres insultes, qu’ils ont saisi le problème, le risque que fait courir le pouvoir, tentation que Jésus lui-même a subie, et à laquelle il n’a pas succombé - comme je le rappelle aussi dans ma brève réflexion.
Curieuse façon de défendre la tolérance (qui est liée au non-pouvoir) des cathares (ils ne l'ont "ni eu ni voulu")… Ce qui fait qu’au bout du compte, je ne sais pas si mon commentateur m’insulte moi, Cioran, ou les cathares !