mercredi 31 mai 2017

Un temps, des temps et la moitié d'un temps


« Ce n’est pas le temps qui passe, c’est nous qui passons dans le temps »… Si les dieux du temps sont multiples comme Aïon (celui de l’éternité), ou Chronos (dieu du temps, fils d’Ouranos), à différencier de son homophone Cronos (l’équivalent de Saturne, qui a dévoré ses enfants), il en est un qui invite à saisir le moment, opportun, éphémère et unique : Kaïros. Figure mythologique proche d’Hermès et d’Eros, il est un véritable don pour sentir « le bon moment ».

Au contraire de celle du Diable (« celui qui divise »), la fonction de Kaïros relève du symbole (« mettre ensemble »), permettant d’évaluer très vite ce qui se présente et ce qu’il convient de faire. […]

Relevant à la fois du temps décisif profane, et du temps sacré, il a la particularité d’être en lien avec la synchronicité, en synchronisant deux événements sans lien causal entre eux où temps et action se combinent. Toute la difficulté est de saisir ce temps opportun, ce temps juste. […]

Loin du temps physique linéaire prévisible (Chronos), Kaïros agit sur la temporalité, il mobilise notre capacité à évaluer les circonstances, afin d’agir ni trop tôt, ni trop tard.

Carole Sédillot, Le Kaïros, Temps décisif, Temps sacré et Synchronicité (résumé par Gisèle Borie)

("Un temps, des temps et la moitié d'un temps / 3 x Kaïros" - Dan 12, 7 ; Apoc 12, 14)

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