vendredi 6 septembre 2024

Le vide apparent



Un article du pasteur Michel Jas

« Dans le judaïsme, ce n’est pas parce que nous avons perdu (par la persécution) tous les textes théologiques talmudiques ou mystiques qui peuvent nous éclairer sur l’invention (ou la transmission à partir d’éléments plus anciens) de la kabbale en Languedoc que ce judaïsme pré-hassidique, piétiste et ésotérique n’a pas existé. Dans le christianisme de la fin du Moyen Âge les disputes philosophiques entre les franciscains plutôt augustiniens-platoniciens et les dominicains aristotéliciens avant et après la querelle des universaux nous ont laissé des traces, évidemment plus importantes, mais disséminées.
Les hérétiques sont comme les juifs, leurs œuvres ont été détruites (les A.T. en hébreu comme les Midrashim et le Talmud à peine trouvés étaient brûlés). On connait au sujet des cathares plus de textes de controverse catholiques à leur sujet, et d’inquisition, que leurs propres textes, dont certains ont été redécouverts, quand même, heureusement, malgré tout (4 rituels, deux traités, les originaux occitans du colloque de Montréal)…
Leur négation est un affront aux petits, aux minoritaires et à l’histoire… Je trouve formidable que certains membres du clergé catholique se soient intéressés à eux aux XIXe siècle et XXe (avant Vatican II), quand on pense que leurs devanciers au Moyen Âge voulaient à tout prix faire taire puis disparaître les traces de la dissidence… !
Les cathares avaient des rites particuliers qui ne ressemblent pas à quelque chose de ‘bricolé’ à la va vite, mais au contraire qui témoignent de quelque ancienneté.
Les cathares sont porteurs d’une théologie qui a sa place dans le mouvement des idées : il faut lire ce qu’ils ont écrit et la réponse de l’orthodoxie catholique de leur époque ! » […]

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