mercredi 28 juin 2017

"Vous entendrez, et vous ne comprendrez point"


« Tu m’as séduit, Éternel, et je me suis laissé séduire ; Tu m’as saisi, tu m’as vaincu. Et je suis chaque jour un objet de raillerie, Tout le monde se moque de moi. » (Jérémie 20, 7)

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« Si j’avais su au début, quand j’ai commencé d’écrire, ce que j’ai maintenant éprouvé et vu, à savoir à quel point les gens haïssent la Parole de Dieu et s’y opposent aussi violemment, je m’en serais tenu en vérité au silence (...) Mais Dieu m’a poussé de l’avant comme une mule à qui l’on aurait bandé les yeux pour qu’elle ne voie pas ceux qui accourent contre elle (...) C’est ainsi que j’ai été poussé en dépit de moi au ministère d’enseignement et de prédication ; mais si j’avais su ce que je sais maintenant, c’est à peine si dix chevaux auraient pu m’y pousser. C’est ainsi que se plaignent aussi Moïse et Jérémie d’avoir été trompés. »
Luther, Propos de table (cité par Volz dans son commentaire de Jérémie, p. 208, in Henry Mottu, Les "confessions" de Jérémie : une protestation contre la souffrance, Labor & Fides, 1985, p. 123)


Ésaïe 6, 1-10
1 […] je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple.
2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler.
3 Ils criaient l’un à l’autre, et disaient: Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire !
4 Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée.
5 Alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées.
6 Mais l’un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes.
7 Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.
8 J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi.
9 Il dit alors : Va, et dis à ce peuple : Vous entendrez, et vous ne comprendrez point ; Vous verrez, et vous ne saisirez point.
10 Rends insensible le cœur de ce peuple, Endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, Pour qu’il ne voie point de ses yeux, n’entende point de ses oreilles, Ne comprenne point de son cœur, Ne se convertisse point et ne soit point guéri.

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous […]. » (2 Corinthiens 5, 21a)

lundi 26 juin 2017

Un monde parfait


Pyrénées Magazine - Histoire N° 1706 du 20 juin 2017
Numéro spécial histoire / juin 2017
Cathares
Un n° de très belle tenue à tous points de vue
et de grande qualité historique

samedi 24 juin 2017

Un nouveau commencement...


« Le pardon est certainement l’une des plus grandes facultés humaines et peut-être la plus audacieuse des actions, dans la mesure où elle tente l’impossible — à savoir défaire ce qui a été — et réussit à inaugurer un nouveau commencement là où tout semblait avoir pris fin. » (Hannah Arendt)

vendredi 23 juin 2017

"Élus et exclus"


- Quand l'antisionisme nourrit l'antisémitisme ;
- Quand on s'interroge à l'occasion de l'année Luther sur l'antisémitisme chrétien passé, quid des "nouveaux" antisémitismes (de droite et de gauche) : Ahmad Mansour, psychologue en Allemagne, Palestinien de nationalité israélienne, participant au débat qui a suivi le film (et qui n'est plus accessible en ligne) : "le film aborde la question de l'antisémitisme musulman".

lundi 12 juin 2017

Legein


« Lire, en grec, c’est legein.
Le verbe legein, en grec, c’est tout à la fois ramasser, cueillir, collecter, dire, lire. Anthos étant la fleur, une antho-logie est une cueillette de fleurs sélectionnée pour leur beauté, dans le premier instant de leur magnificence. Un choix de couleurs, de pétales, de calices, de corolles, de parfums merveilleux afin de tresser une couronne ou de composer un bouquet. (…) Une “citation”, à proprement parler, est une fleur que l’on a arrachée à un livre plus ancien et qu’on a introduite dans un livre plus récent. »
Pascal Quignard, Une journée de bonheur