samedi 28 mars 2020
jeudi 26 mars 2020
Angélologie et révolution astronomique
« […] si merveilleux que puissent être l'ordonnance et les relations qui règnent dans le monde des corps, lequel est le monde de la nuit et des ténèbres, celles qui règnent dans le monde des pures Lumières sont nécessairement antérieures et supérieures à celles-là. Or que peuvent faire les philosophes péripatéticiens avec un plérôme d’Intelligences limité à un nombre aussi dérisoire [55 Intelligences angéliques au plus (Averroès)] ? Non, les relations et proportions qui règnent dans le monde de la Lumière sont infiniment plus merveilleuses, plus réelles et plus complexes que celle que nous découvrons en ce monde-ci et qui n'en sont que l'ombre projetée.
[…] l'angélologie, [Sohrawardî (1155-1191)] le rappellera en maintes occasions, était par excellence ce qui inspirait la pensée et réglait le culte des anciens Perses. Notons-le : Sohrawardî a eu le pressentiment des merveilles insondables du "Ciel des Fixes" (appellation groupant aussi bien tous les systèmes et galaxies qui sont en dehors de notre système solaire). Sa découverte de l'angélologie allait de pair avec une révolution astronomique faisant éclater les Cieux limités de l’astronomie d’Aristote ou de Ptolémée, tandis qu'en Occident la révolution astronomique se fit aux dépens de l'angélologie. »
(Henry Corbin, En islam iranien II, Sohrawardî et les platoniciens de la Perse, Tel Gallimard, p. 97.)
[…] l'angélologie, [Sohrawardî (1155-1191)] le rappellera en maintes occasions, était par excellence ce qui inspirait la pensée et réglait le culte des anciens Perses. Notons-le : Sohrawardî a eu le pressentiment des merveilles insondables du "Ciel des Fixes" (appellation groupant aussi bien tous les systèmes et galaxies qui sont en dehors de notre système solaire). Sa découverte de l'angélologie allait de pair avec une révolution astronomique faisant éclater les Cieux limités de l’astronomie d’Aristote ou de Ptolémée, tandis qu'en Occident la révolution astronomique se fit aux dépens de l'angélologie. »
(Henry Corbin, En islam iranien II, Sohrawardî et les platoniciens de la Perse, Tel Gallimard, p. 97.)
mercredi 25 mars 2020
Succession des jours
"Quand l'homme réconcilié avec le devenir, reçoit la succession des jours comme un cadeau gratuit qui lui est fait, dit merci à la nouvelle lumière du nouveau matin et au nouveau printemps, accepte la nouvelle saison de l'année comme un don auquel il n'avait pas droit, lorsque sa gratitude pour cette grâce imprévue lui rend perceptible le joyeux avènement de quelque chose d'autre, alors l'homme converti au caractère insolite de l'instant s'émerveille de trouver l'aventure dans la vie la plus quotidienne ; il la trouve en ouvrant ses persiennes le matin, et il rend grâce à Dieu d'avoir permis qu'il vive jusqu'à cette nouvelle aurore." (Vladimir Jankélévitch, L'aventure, l'ennui, le sérieux)
lundi 16 mars 2020
Dans le silence et la nuit…
… de la pandémie et des concerts annulés - à Poitiers (prévu initialement au temple pour le 31 mars)…
Ou ici aussi, en Californie, Orchestre Corona :
vendredi 6 mars 2020
En toute circonstance
"On doit se ranger du côté des opprimés en toute circonstance même quand ils ont tort, sans pour autant perdre de vue qu’ils sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs."
Avertissement ignoré par l'élite de l'art littéraire, cinématographique, etc., qui, après s’être vue obligée de se détourner de Matzneff – dépourvu d'un passé de victime qui excuserait tout –, s'auto-acquitte de ses approbations passées (et présentes) en (re-)couronnant Polanski.
« Ce que je voudrais faire c’est crier… » (A. Dworkin)
(Cioran, De l'inconvénient d'être né, folio p. 149)
Avertissement ignoré par l'élite de l'art littéraire, cinématographique, etc., qui, après s’être vue obligée de se détourner de Matzneff – dépourvu d'un passé de victime qui excuserait tout –, s'auto-acquitte de ses approbations passées (et présentes) en (re-)couronnant Polanski.
« Ce que je voudrais faire c’est crier… » (A. Dworkin)
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