1948 : double décolonisation de la Palestine britannique, similaire aux autres décolonisations, avec ici, création/reconnaissance de deux réalités nationales, juive et arabe…
Auparavant : retour sur l’histoire de la Palestine
135 - Création de la province romaine de Syrie-Palestine | En 135, les troupes romaines écrasent dans le sang une révolte menée par Shimon bar Kokhba. Jérusalem (devenue après 70 Ælia Capitolina en l'honneur de Jupiter) est rasée. Elle est déclarée cité romaine et interdite aux juifs sous peine de mort. Le royaume de Judée est définitivement aboli et intégré dans une nouvelle province romaine nommée Syrie-Palestine. Pour supprimer toute allusion au peuplement juif de la Judée, les Romains utilisent le nom « Palaestina », un mot de la même racine que Philistin. La formule séculaire de la liturgie juive “l’an prochain à Jérusalem” entretiendra l'espérance du retour. Elle est à la racine du “sionisme” (fin XIXe s. - début XXe s.), référant au mont Sion symbolisant Jérusalem.
Jusqu’en 614 - Période romaine, puis, à partir de 324, première période romaine byzantine
614-629 - Période perse sassanide
629-638 - Deuxième période byzantine
638-1073 - Période arabe (omeyyade / 750 abbasside / 909 fatimide)
1073-1098 - Première période turque (seldjoukide)
1099-1187 - Période du royaume latin de Jérusalem
1187-1261 - Du règne de Saladin (Kurde) au contrôle de Jérusalem par les Mamelouks
1261-1516 - Période des Mamelouks (Égyptiens/Turcs)
1516-1917 - Deuxième période turque (ottomane)
1917-1948 - Occupation puis mandat (1922/23) britannique
1948 - Décolonisation et double indépendance : juive et arabe | Le recensement britannique officiel de 1931 révèle la composition religieuse suivante : 759 717 musulmans, 174 610 Juifs, 91 398 chrétiens, 9 148 druzes, 350 bahá’ís, 182 Samaritains et 421 « sans religion ». Auparavant : au VIe siècle, deux siècles après la conversion de l'Empire romain, les chrétiens sont majoritaires en Palestine, aux côtés desquels on trouve une forte minorité juive, des Arabes païens et une petite communauté samaritaine. Pendant la période des Mamelouks égyptiens, qui prennent en 1250 le pouvoir en Égypte et contrôlent la Palestine, la Palestine accueille des réfugiés arabes chassés par l’avancée des Mongols sur l’Irak et la Syrie, et vers la fin du XVe siècle, elle accueille les réfugiés juifs chassés d’Espagne, notamment en Galilée, où la ville de Safed est à l’origine d’un important rayonnement intellectuel et religieux juif (cf. Isaac Luria).
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