samedi 25 juin 2016

"Heureux celui..."


Psaume 32
1 Enseignement de David.
Heureux celui que Dieu décharge de sa faute,
et qui est pardonné du mal qu'il a commis !
2 Heureux l'homme que le Seigneur ne traite pas en coupable,
et qui ne triche pas !
3 Tant que je ne reconnaissais pas ma faute,
mes os se consumaient, mes dernières forces s'épuisaient en plaintes quotidiennes.
4 Car de jour et de nuit, Seigneur,
ta main pesait sur moi, et j'étais épuisé,
comme une plante au plus chaud de l'été.

5 Mais je t'ai avoué ma faute, je ne t'ai pas caché mes torts.
Je me suis dit : « Je suis rebelle au Seigneur,
je dois le reconnaître devant lui. »
Et toi, tu m'as déchargé de ma faute.

6 Voilà pourquoi tout fidèle devrait t'adresser sa prière
le jour où il te rencontre.
Si le danger menace de le submerger
il restera hors d'atteinte.
7 Tu es un abri pour moi,
tu me préserves de la détresse.
Je crierai ma joie pour la protection dont tu m'entoures.

8 Je vais t'enseigner et t'indiquer le chemin à suivre, dit le Seigneur.
Je vais te donner un conseil, je garde les yeux fixés sur toi :
9 Ne sois pas aussi stupide que le cheval ou le mulet,
dont on maîtrise les élans avec un mors et une bride ;
afin qu'ils ne s'approchent pas de toi / alors il ne t'arrivera rien.
10 Le méchant se prépare beaucoup d'ennuis,
mais le Seigneur entoure de bonté celui qui lui fait confiance.
11 Que le Seigneur soit votre joie, vous les fidèles ;
émerveillez-vous, criez votre joie, vous les hommes au cœur droit.

Romains 3, 4
[Cœur droit] – Dieu dit la vérité, et tous les êtres humains sont menteurs, comme le déclare l'Écriture en parlant de Dieu :
« Il faut que toi, Dieu, sois reconnu juste dans ce que tu dis,
et que tu triomphes si l'on te juge. »

Matthieu 11, 28
[Le cheval ou le mulet] – Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.

(RP - Vivonne - 25.06.16)

mercredi 15 juin 2016

Icône des 21 martyrs



Icône de style copte - des 21 jeunes égyptiens assassinés le 15 février 2015 par les djihadistes / "Pardonne-leur"

« Le sang des martyrs est semence de chrétiens » (Tertullien)

mercredi 8 juin 2016

Serf-arbitre et mérites


Limite, car tout le monde a des limites, d'un Michéa pourtant très prudent quant à la mise en cause d'un moment de l'histoire en regard de l'histoire ultérieure. Ainsi avertit-il à plusieurs reprises qu'Adam Smith serait probablement effaré de ce qu'est devenue sa philosophie... Limite de Michéa oubliant cette prudence en invoquant le refus luthérien des mérites et son affirmation (augustinienne) du serf-arbitre (via Max Weber) comme "révélateur" de la critique de l'"idéologie du mérite" par les libéraux (Le complexe d'Orphée, Champs-Flammarion, p. 298)... Sauf que, chez Luther, le serf-arbitre et la mise en cause du salut par les œuvres, les mérites, n'ont rien à voir avec cela, parlant en fait de ce que par la suite, la psychologie des profondeurs dévoilera comme l’ambiguïté foncière de nos motivations profondes... ce qui implique non un refus d'un "mérite" non-salvifique, mais au contraire le fonde, l'inscrivant dans le siècle comme Beruf, vocation.

lundi 6 juin 2016

Un faux parallèle dans la religion du progrès


« Il ne s'agit pas de nier que la révolution permanente des mœurs — que le capitalisme porte en lui comme la nuée l'orage — ne puisse induire, à la marge, certains effets d'émancipation tout à fait réels (le statut des femmes ou des homosexuels s'est, de toute évidence, objectivement amélioré au cours des dernières décennies). Le problème, c'est que le marché ne peut émanciper les êtres humains que selon ses propres lois. » (Jean-Claude Michéa, Le complexe d'Orphée, Champs-Flammarion, p. 214)

... Ce que Michéa illustre, référant à Christopher Lasch, en mentionnant « la femme qui ne se libère de la tyrannie de la tradition que pour se plier à celle de la mode [...] » (ibid.) ; ce qui ne correspond évidemment pas à l'ouverture aux femmes du ministère pastoral ! qui ne consiste qu'à refuser un effet de la tyrannie de la tradition sans soumettre pour autant les femmes concernées au diktat de la mode !

En revanche concernant la « bénédiction pour tous »... Qu'a-t-on d'autre que soumission à la religion du progrès ? « Si la logique du capitalisme de consommation est de vendre n'importe quoi à n'importe qui (business is business), il lui est [...] indispensable d’éliminer un à un tous les obstacles culturels et moraux (tous les "tabous" — dans la novlangue libérale et médiatique) qui pourraient s'opposer à la marchandisation d'un bien ou d'un service [...]. » (Ibid., p. 215)

vendredi 3 juin 2016

De la religion du progrès


« La religion du progrès épargne, par définition, à ses nombreux fidèles ce que Tocqueville appelait le "trouble de penser". Devant n'importe quel "problème de société" — déjà présent ou bientôt à nos portes (comme, par exemple, la légalisation de l'inceste ou l'abolition de toutes les formes de "discrimination" entre l'homme et l'animal) —, un esprit progressiste n'est, en effet, jamais tenu par les contraintes de la réflexion philosophique. Il lui suffit de répondre — avec l'aplomb caractéristique de ceux qui savent qu'ils naviguent dans le sens de l'histoire — que de toute façon la discussion n'a pas lieu d'être puisqu'un jour viendra inévitablement où l'humanité rira (c'est la formule habituellement employée par les progressistes lors des débats télévisés) de ce que l'on ait pu s'opposer à une évolution du droit aussi naturelle et évidente. » (Jean-Claude Michéa, Le complexe d'Orphée, Champs-Flammarion, p. 139)