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Sur Kierkegaard, un livre du pasteur Flemming Fleinert-Jensen : Søren Kierkegaard, Le chant du veilleur, Olivétan, coll. « figures protestantes », 2011.
Au long d’un tracé bio/bibliographique, le livre nous présente, deux siècles après la naissance de Kierkegaard (1813-1855), son œuvre éminemment actuelle.
En regard de deux thèmes majeurs : l’amour et la foi, Flemming Fleinert-Jensen opte pour distinguer essentiellement « registre humain et registre chrétien » (p. 34) comme clefs de lecture de Kierkegaard, au-delà de la classique distinction entre les stades éthique, esthétique et religieux.
« D’une orthodoxie imperturbable » (p. 30), Kierkegaard « soutient l’enracinement de la révélation chrétienne dans un événement historique » (p. 83). Il affirme que « le christianisme n’est […] pas une doctrine, mais le fait que Dieu a existé » — « il s’agit bien entendu de l’Incarnation du verbe », précise F.F.-J. (p. 135). Ce qui non seulement n’empêche pas, mais induit que « si la foi chrétienne est traitée comme un fait objectif, dont l’orthodoxie garantit la sincérité […], elle se transforme en un phénomène qui a perdu son caractère authentiquement chrétien » (p. 137).
Quand « la pensée objective oublie que l’homme n’est pas un objet qu’on peut comprendre en le rangeant dans des catégories scientifiques ou philosophiques » (p. 131), c’est un rappel libérateur pour aujourd’hui que nous offre F.F.-J. de la part du « veilleur de Copenhague ».
RP, octobre 2013
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