mardi 17 janvier 2017

Le maître et le monde à venir


Tout homme a le devoir d'honorer son père et de le craindre. Une obligation aussi impérieuse lui commande d'honorer et de craindre son maître, de l'honorer et de le craindre plus encore qu'il n'honore et ne craint son père. C'est que si son père l'introduit dans la vie de ce monde-ci, le maître, qui lui communique sa science, l'introduit dans la vie du monde futur. [...]
On ne saurait concevoir d'honneur et de respect supérieurs à ceux que l'on doit au maître. Les sages ont dit : "Que ta vénération pour ton maître soit aussi grande que ta vénération pour Dieu."
[...] Jérusalem ne fut détruite que lorsqu'on n'y fit plus cas des disciples des Sages. L'Ecriture, en effet, déclare : "Mais ils se jouaient des messagers de Dieu, ils méprisaient ses paroles et ils se moquaient de ses prophètes" (2 Ch 36, 16). L'expression : "Ils méprisaient ses paroles" équivaut à : "Ils méprisaient ceux qui enseignaient ses paroles", comme il est dit dans la Loi "si vous méprisez mes préceptes" (Lv 26, 16), il faut entendre : "Ceux qui enseignent mes préceptes." Quiconque méprise les Sages n'a pas part au monde à venir, car il se trouve ressortir à la classe de ceux dont il est dit "puisqu'il a méprisé la parole du Seigneur" (Nb 15, 30).
(Moïse Maimonide, Le livre de la connaissance, III, V, i et III, VI, xi)

"Si les élèves n'ont pas compris ce que leur a enseigné le maître, ce dernier [...] revient sur la leçon et la répète plusieurs fois, jusqu'à ce que ses élèves aient compris [...]. De son côté, l'élève doit s'interdire d'affirmer qu'il a compris lorsqu'il n'a pas compris. [...]
L'élève ne doit pas se sentir confus devant ses condisciples si ces derniers ont compris du premier coup ou à la deuxième explication une leçon dont il n'est venu à bout qu'au terme de plusieurs répétitions.
(Maimonide, ibid., III, IV, iv et v)

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