jeudi 1 mars 2012

Temps du départ


Il est des moments tournants, des temps marqués. Un temps pour chaque chose. Des temps marqués qui ne laissent aucun doute sur les choix à faire. Le temps est venu pour ma famille et moi de poursuivre notre route au-delà de notre passage — neuf ans — à Antibes Cagnes et Vence.

C’est pour fin juin 2012. Pourquoi 2012 ? me demande-t-on souvent. La réponse est toute simple : le poste pour lequel j’ai été nommé il y a neuf ans après l’accord du conseil régional, suite à l’appel qui m’a été adressé par la paroisse d’Antibes-Cagnes et Vence, n’existera plus après le 30 juin 2012, tout simplement. Vence formera une paroisse commune avec Grasse, avec un pasteur commun avec Grasse. Antibes-Cagnes aura ipso facto un autre cahier des charges que celui pour lequel j’ai été appelé à Antibes-Cagnes et Vence et que j’ai rempli durant toutes ces années.

J’ai dans un premier temps hésité sur la date, penchant un moment pour 2013 en vue d’atténuer la transition en préparant à Antibes-Cagnes le nouveau poste, celui de mon successeur en cette partie de ma paroisse actuelle. Il m’est très vite apparu que cela n’avait pas grand sens, sachant que ce n’est pas le pasteur d’un poste antécédent qui est chargé de définir pour un autre pasteur un poste tout à fait différent de celui qu’il a occupé ! Cela serait même incongru.

Cela supposerait aussi en soi, me concernant, un cahier des charges spécifique, pour un an ! Le changement inéluctable donnant déjà ses signes à travers des esquisses, qui se sont profilées depuis quelque temps, de modification du cahier des charges, la chose est d’autant plus évidente.

À cela s’ajoute, pour ma famille, le fait que nos enfants doivent vivre tournants scolaires et changements d’établissements en 2012 — élément supplémentaire pour prendre acte de ce que le tournant qui s’offre à nous est pour 2012 et pas 2013.

J’ai donc annoncé mon départ le plus rapidement possible, pour laisser le moins possible notre Église au dépourvu. Je l’ai fait dès le culte de décembre suivant cette décision. J’ai confirmé mon départ en janvier, dès son officialisation par un vote du conseil régional.

C’est un temps marqué, un temps à percevoir et à accepter. Cela laisse derrière nous le souvenir d’une période riche, chargée de bénédictions. Merci à toutes et à tous. Nous sommes encore ici jusqu’à fin juin… Tandis que déjà un autre temps s’ouvre devant nous, sous le regard de Celui qui nous envoie.


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